Bâtir un réseau de transport en commun est un travail d'une extrême complexité. Il s'agit de déterminer les zones à desservir, de toucher un maximum d'habitants ; il convient aussi de choisir les itinéraires, en prenant en compte la capacité des voieries à accueillir des bus, la rapidité des trajets, la circulation aux différentes heures de la journée… Il faut, avant tout, considérer les besoins de mobilité des habitants : à quelles heures ils se déplacent ? pour aller où ?... sans oublier, par exemple, les connexions avec les autres lignes ou avec le train.
Ces derniers mois, plusieurs scénarios d'organisation ont été explorés puis étudiés précisément, notamment au regard des objectifs fixés par les maires de l'agglomération et des avis exprimés lors des réunions publiques sur la mobilité de novembre à décembre 2014.
Mais, pour fonctionner de manière optimale, la nouvelle organisation devra s'appuyer sur des aménagements, équipements et connexions nécessaires dans tous les cas.
Ainsi, par exemple, trois stations de correspondance seront à réaliser à l'Ouest, à l'Est et à la gare de Dunkerque pour connecter le réseau et le fluidifier. Et, pour que le bus soit plus performant, il va falloir lui donner une meilleure place sur nos routes et dans nos villes. Cela passe par des aménagements particuliers, certains très importants, pour créer des tronçons en site propre (voies dédiées aux bus) ; d'autres plus légers, par exemple, pour donner la priorité aux bus dans les carrefours les plus importants.
Et bien sûr, pour que des transports en commun performants et attractifs trouvent toute leur place, il faut aussi qu'ils s'intègrent dans une ville plus apaisée, plus douce, plus confortable… Refondre le réseau de transport en commun, c'est donc aussi agir sur les espaces publics, l'organisation du territoire…